Il est des personnes bien qu’elles représentent quelque chose d’assez unique dans votre cœur qui s’amusent à vous envoyer des messages de trois lignes, 14 ans après les faits, 14 ans après vous avoir brisé, juste pour se dédouaner. En trois lignes, je suppose que dans leurs têtes, ça devrait suffire faire disparaître quelque chose qui n’est plus, n’a jamais été et que par la force des choses, on n’a jamais enterré. Un deuil sans corps pour résumer froidement, en somme. Mais ça marche pas comme ça. Parce que contrairement aux personnes indubitablement autocentrées, cette chose était unique, même l’idée de la chose l’était. Donc quand on détruit la chose comme son idée, dans un message sans ouverture à une discussion, cela remue une nouvelle fois le couteau dans la plaie qui ne s’est jamais refermée. Je ne vais pas dire que cela va changer grand chose à ma vie mais voilà, j’ajouterai cela à la longue liste des occasions manquées pour atténuer les blessures. Je ne me faisais pas d’illusion mais je note cependant une chose : si on est capable d’envoyer un message de trois lignes plus de quatorze ans après pour au final ne rien dire, c’est bien qu’il y a un remords ou un regret, un malaise profond. C’est bien dommage de laisser cela ainsi mais au final, cela confirme certaines affirmations que j’ai fini par mettre dans un certain roman entouré des guillemets de la fiction. Je vais mettre trois points de suspension à la fin de ces quelques lignes, non pas parce que j’attends une suite mais juste parce que l’histoire n’est jamais terminée et que même si certaines âmes peuvent oublier, renverser, inverser leurs sentiments, pour ma part, les miens restent identiques comme au moment où je les ai donnés. Je ne sais pas faire autrement et j’ai d’autres choses à faire qu’à m’apprendre à haïr.