La fille aux bas volants

Quand le vent aux falaises
S’attardait juste un temps
Oubliant un instant
Cette terre un peu glaise
Et la fille aux volants
Au gréement à son aise

Il avait les cordages
La voile et les haubans,
Pour tenir les nuages
Sur un ciel bien trop grand
Et la quille au virage
En grilla quelque arpent

Et la nuit, lui Silène
Sur la note en bémol
Lui noya sa sirène
Son enfant de formol,
Les embruns de la peine
Sur ces yeux qui s’étiolent

C’est le vent qui l’éteint
Qui l’emporte aux salants
Et la main qui l’étreint
L’a inscrit aux avants
De la fille aux volants
Au regard qui s’est teint

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