La bave des libellules

Sur les lèvres ourlées de ce temps qui s’éteint,
Au détour de ce sein qui à peine indécent
Se dépose en neige sous le doigt dilettant,
Elle écrit avenir et réclame en latin
Que les vents de l’enfin défraîchissent la fleur
Que les yeux des mineurs ont prié sans enclin ;
Elle agite en odeur tous les ors du larcin
D’avoir cloué la vis et trouver l’ascenseur
Qui l’emmène à cet un de l’orgie sans ardeur ;
Ne viendront ni bateau, ni marin, ni rameur
Pour couler l’un peu trop qu’elle tient en cellule ;
Lors plaisir est destin et l’instant au présent,
Car panser à deux mains n’est qu’un rêve d’avant,
L’écume des jours, la bave des libellules.

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