Taire l’écrit

Même les fleurs
font des ratures
Dans les bosquets
où les armures
Plient aux arrêts
les engelures
Des doigts fluets
pris au parjure

Même les sorts
n’en jettent rien
Aux culs défaits
sur l’encolure
D’un or parfait
qui fait le plein
D’extase ourlée
à la bordure

Que veut l’effort
La main de dieu
Mettre à l’export
Jusqu’à leurs vœux
Peindre les quais
Couleur d’encore
Teindre la plaie
En las essor

Mettre en exil
Le réfugié
Le clandestin
Qui tient cet « il »
Contrebandier
Et tait cette île
Qui va cendrer
Au creux des seins

Même la nuit
N’a pas d’injure
Pour que ne fuit
cette gageüre
L’inévitable
Enluminure
Qui fait la fable
Sur tous les murs

Accorde-lui sa came
L’âme de l’étranger
Le fil de l’entame
Aux femmes éplorées
Six sous et son grand drame
qu’il puisse la pleurer
à Paris ou à Paname
Qu’importe la traînée
qu’au sein de son sésame
Il aura fait mouillée

Laisser un commentaire