En carence d’été

Comme l’hiver qu’on sent fleurir au long des nuques
Frissonne des enfants qu’on a imaginés
Marchant comme des grands, trébuchant sur l’année
La fille se réveille alors qu’on la reluque

Elle s’offre à la marée et verse cette larme
Qui compte chaque vie laissée dans le garage
Se souvient de l’envie et ses tristes rivages,
La noce de papier à la nuance parme

Le cheveu sur les yeux et la fièvre aux pupilles
Se musse sous le drap pour rêver à l’été
S’ébauche à cet arc aux lustres des papilles

La neige a eu raison des mains et du chagrin
Qu’elle a ensanglantés sur le bord d’un chemin
Arpenté, quotidien et qu’on ne peut qu’aimer


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