Le temps accourt
Les heures défilent
Mais nous avons le jour
Le fil des années
Pour faire de nos contours
Le tissus macramé
Des mille et un atours
De nos plaisirs cachés
Au fil des détours
Qui ont noué nos mains
A d’autres envolées
Qui nous rendaient si sourds
Qui nous ont fait écrins
Rêvant que l’hyménée
Serait notre chemin
La passion m’a donné
Un cercueil à fleurir
La tienne t’a planté
Des fleurs à cueillir
Et les ports ont viré
Tous les bateaux en mer
On aurait pu couler
Laisser la honte faire
Mais nous sommes plus grands
Car nos “moi” n’ont que faire
De ces foyers fumants
Délaissés à l’austère
Aux airs déprimants
Qui n’ont croisé le fer
Avec cet infamant
Qui nous grave nos chairs