Naphtaligne

Elle était la poupée
Aux armes des rimeurs
À la césure mouillée
Au refrain du par cœur
Les manches élidées
Pour défricher l’acteur

Elle était une idée
Au souffle enjôleur
Aux rires effrontées
Des fruits de sa primeur
Dites-lui qu’elle est libre
Qu’elle se fout des rondeurs
Qu’elle n’a pas peur du chibre
De ce fichu encreur

Comme il aimait la ville
Comme il aimait sa sœur
Rêvant au cœur des piles
Où s’amassent les heures
Et d’un battement de cils
Envolées les ardeurs

Elle était une fille
Elle était son humeur
À la couleur des billes
Qui renfle aux moiteurs
De la moitié des trilles
Nacrées de sa rancœur

Dites-lui qu’elle est vierge
Qu’elle ne sait la valeur
Des rives ou bien des berges
De l’indolent qui croit
Qu’en usant de ses cierges
Elles auront la couleur
De son chemin de croix

Dites-lui qu’elle est ligne
Qu’elle peut être sujet
Cousue des naphtalines
Qui s’accrochent à son lai,
Qu’y colle la résine
Des mots de ses sons muets

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