Les matins de la veille

C’est comme une brindille
Qui danse sur le pavé
Une valse de pacotille
Au rythme échevelé
Les bras jetés au ciel
Les paupières fermées
Elle tourne toutes ailes
Dans son dos déployées
Mais nul ne la remarque
Dans l’aube de l’été
Les cœurs en ont la marque
Les corps sont fatigués
La reine est sans monarque
Son sein s’est dénudé
La corde de son arc
Qui suffit à rallier
Les chairs alcooliques
Aux dentelles tressées
Peut-être une merveille
Une pomme empoisonnée
Qu’importe à leur réveil
Elles l’auront oubliée

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