Je ne suis qu’une excuse.

Je ne suis qu’une excuse. Je ne dis pas que je n’ai jamais fait les choses en étant persuadé du bien fondé de mes croyances. Je n’ai jamais pensé à mal. Mais acculé dans les extrêmes dont est fait ma sensibilité, j’ai préféré me protéger. J’ai souhaité me vêtir d’une armure qui n’était pas la mienne car je ne voulais pas décevoir. Je n’ai pas vu que la seule personne que je pouvais décevoir en prenant ce parti, c’était moi-même. Dès que j’ai passé le pas, j’ai commencé à accepter doucement le fait qu’en étant en désaccord avec moi-même les choses iraient mieux. Je n’ai pas vu que mes vrais choix, que ceux qui me faisaient vraiment vibrer, c’était ceux que je faisais en étant dans la confrontation avec mes amis. Quoiqu’on pense, quoiqu’on dise, il y a toujours quelqu’un qui se préoccupe vraiment de nous-mêmes même s’il ne sait pas comment nous le dire. Il va le dire mais sans aller jusqu’au sacrifice de lui-même et c’est bien normal. Nous avons autant de raison l’un que l’autre de vouloir garder un semblant de raison, un semblant d’émotions qui nous gardent en vie avant que de sombrer dans la folie.
Je ne suis qu’une excuse, un exemple à ne pas suivre. Et même si je suis mort, peu importe le nombre de fois, cette mort aussi incompréhensible peut-elle être, elle doit être le témoignage de notre égarement. L’humilité, la vraie, voudrait qu’on soit capable de comprendre l’inintelligible juste pour la prochaine fois, juste pour être sûr que la prochaine fois on saura reconnaître la solitude, l’isolement extrême d’un être humain dont la seule raison de vivre est de pouvoir vibrer dans le regard de l’autre.

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