Dis-moi que tu y penses

Si tu pouvais me dire
Me donner bonne conscience
Éviter de souscrire
à toutes mes absences
Si tu pouvais mourir
De tout ce qui t’offense
Regarder l’aube et lire
Ce qui fait nos déviances

Si tu pouvais me dire
Jusqu’à graver l’outrance
Libérer tous les sbires
Qui s’oublient à tes sens
Si tu pouvais tiédir
Refaire ton innocence
Et au printemps fleurir
la fleur d’incandescence

Je ne sais pas te dire
j’attends la providence
Crois-tu pouvoir écrire
Un bout de mon enfance
Je ne sais pas mentir
Devant tes évidences
Ai-je le temps de fuir ?
Est-ce perdu d’avance ?

Si tu ne sais tenir
Ce mal qui nous élance
Dis-moi ce qu’est vieillir
Si jamais tu ne panses
Mes bleus à mes empires
Aux étoiles qui dansent
J’écoute tes soupirs
Tes râles qui m’offensent

Je reconnais ton rire
Qui rescelle ma science
Je saurais nous unir
Au fond d’un ciel immense
Qu’importe les « à venir »
On s’offrira l’intense
Et même à se dédire
Contre nos évidences

On va faire pâlir
La lune à nos essences

Recoller les saphirs
Fleurir notre naissance

Sans cesse d’infinir
Tous nos jardins en transe

Parle-moi d’avenir
Je sais que tu y penses

Tilou & Lynatique
( mars 2008 )

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