Sous les voiles

Ceux qui portent le vent dans le ventre défait
De ces fées qui l’ont fait et sont mortes avant
Ont brûlé l’imparfait sur les peaux de ciment
De ces êtres mourants sous des mots que l’on tait

Et les portes battant sur la place des « Ils »
Les illusions au banc des accusés ronins
Ont filé la paillette au bord de ses cils
Qu’annonçaient la défaite au revers de nos mains

Devant cet éternel reflux des incertains
Dans ce vers qu’on a bu dans l’ombre d’une rime
On jouait de la frime du soir au matin

En oubliant les hymnes, la mer que l’on signe
D’un geste de la main, comme ce pantomime
Se brisait sur les reins de nos ébats indignes

Laisser un commentaire