L’impasse… C’est de l’autre côté.

Te le dire sans vraiment te le faire voir… Ou peut-être le contraire… Je ne sais pas, en fin de compte. Je tourne en rond à l’idée que je ne sais plus marcher droit, que je ne sais plus me découvrir. J’ai peur et ça, tu le sais. Tu l’entends sans vraiment le concevoir. Tu le touches du doigt parfois quand tu vois que je m’embrouille dans mes mots, que j’ai les yeux qui brillent et que je dégage les choses en les tournant en dérision. Je rigole de ça mais je sais comme tu sais. Je sais qu’il n’y a pas d’issue dans cette fuite en avant, dans cet oubli de soi. J’ai envie de remplir à coups de toi, à coups d’elles et à coups d’eux… J’ai envie que le vide ne soit jamais vide pour ne plus jamais tomber dedans.
« J’ai encore peur », je t’ai dit… Je me suis même surpris à pouvoir l’articuler… Devant toi… C’est sûrement la pire des manières de me ramener vers toi. Et puis. Pourquoi cette confidence ? Pourquoi me dévêtir devant toi comme ça ?… Il y a sûrement plein de bonnes raisons… Des raisons pas méchantes mais qui tournent en boucle sur le dérision d’un moi qui ne reprend pas la main, du moins pas la sienne… C’est un peu comme demander au fond d’une impasse, s’il faut tourner à gauche ou à droite… Ca n’a pas de sens, mais tu continues de chercher la sortie car, au milieu des doutes, tu es convaincu qu’elle est là.
Je sais que c’est cela qui t’a fait mal autrefois. Le reste n’a été que la cerise sur le gâteau… Je ne veux pas cela. Difficile de concevoir ce qui motive les gestes et les paroles de l’autre lorsqu’on ne le touche plus. Lorsqu’il ne reste que les mots, les paroles et le son des soupirs pour se regarder dans les yeux. Nous ne sommes pas encore sourds… Alors l’impasse… C’est de l’autre côté.

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