Marée basse en septembre

Je n’ai jamais cru au jour où cela arriverait. Et pourtant quand on fait une promesse, il arrive parfois qu’on la tienne. On s’en donne tellement qui partent dans l’oubli ou dans le vacarme de la vie qu’on s’étonne quand on parvient à s’en souvenir et qu’on les tient. Il y a beaucoup de personnes qui ne comprennent pas pourquoi je ne t’en ai jamais voulu au fond. Pourquoi je n’ai pas tiré de conclusion définitive à ton sujet. Mais au final, c’est plutôt moi qui ne les comprends pas.

Tu peux me reprocher tout ce que tu veux sauf d’avoir été vrai. Je ne me suis jamais contredit à ton sujet. Et si, je te raconte aujourd’hui comme une historiette… Ce n’est pas tant qu’elle est devenue cela pour moi mais plutôt que je n’ai plus envie d’en faire le récit. Je n’ai plus le désir de devoir t’expliquer… Leur brosser ton portrait, leur faire comprendre toutes tes contradictions. Je crois que j’ai tout dit. J’en ai presque fait une fiction. Un truc joli où on croirait presque que c’est comme ça, que ça s’est passé… Que le tragique s’est mêlé à la dramatique et qu’en bout de course, on s’est mélangé… Un peu trop. Mais c’était beau.

Je ne peux toujours pas t’enlever ce que je t’ai donné. Et si c’était à refaire, je crois que je n’ôterais rien, j’emprunterais exactement le même chemin même si je sais qu’au bout de la route, il n’y a rien. Ce n’est pas que je n’apprends pas de mes réussites ou de mes échecs, mais, c’est juste que pour moi, l’important, c’est de les vivre, les ressentir et ne jamais les oublier.

Parfois je repense à elle ou lui, je ne sais pas, et j’essaie d’imaginer comment ça serait aujourd’hui. Sûrement que ça ne serait pas très différent. Le silence en moins. Tu ne comprendrais certainement pas ce que je dis, si tu entendais ce que je dis là. Tu m’as toujours demandé ce que je pensais, pourquoi je le pensais ainsi, pour finir par te taire et me regarder avec tes yeux interrogateurs et inquiets. Avec la lune, t’avais toujours cette lueur qui se réflétait que j’ai pris pour de l’espoir, de l’envie d’y croire. J’ai cru et je me suis trompé.

Ce n’est plus la mer à boire. J’ai fini par finir de me noyer. Je me suis rendu compte que je t’avais dit l’essentiel, peu importait si tu l’avais compris. J’avais mon mot à dire à l’époque. C’était tout ce que je demandais.
Aujourd’hui, je ne demande plus rien. Je me suis fait à ta philosophie… “C’est la vie, c’est comme ça…”. Ca ne rend pas plus heureux mais ça a l’avantage d’être la réponse à tout. Je n’y crois pas plus que cela… Je n’ai jamais été très discipliné pour suivre une quelconque religion…

En fait, j’aime bien ne plus savoir sur quel chemin je ferai le prochain pas.

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