Il est de vastes étendues aussi grandes que pleines
Des flaques d’eau minuscules
Des regards qui s’éteignent
Devant le luxe éclatant
De ceux qui ne savent la vivre
Alors ils feignent
On s’entend sans s’écouter
On se touche sans les mains
Sans que nos peaux s’hérissent
Sous le frôlement de cette pulpe de doigts
On descend les sommets
On remonte
quand la vallée
S’écrie que les géants
N’ont que des lits à baldaquin
Est-ce si important ?
La nuit emporte comme une vague en tempête
tous ces décors qui fuient
D’une colle sucrée, bon marché, sans arête
Sans alcôve pour nicher ces instants
où il ne se passe rien
lors qu’on voudrait y être
Il est des gens preux et des âmes traverses
Des temps où le précieux oublie la caresse
Et où le silence se pose
en y laissant sa paresse
Alors « chut » on est bien.