« J’aimerais que tu sois là »

“J’aimerais que tu sois là”. Elle ne le disait pas : c’était seulement son nom. C’est ton message qui m’a fait repenser à elle. “J’aimerais que tu sois là”. C’était un peu comme un souhait invisible. Un message envoyé au monde, des fois qu’il y est quelque âme pour le recevoir au premier degré. Ou au moins, le comprendre… En fait, je ne sais pas. Je ne la connaissais pas. C’est ce qu’elle m’a évoqué au début. Un ressenti qui ne m’a jamais vraiment quitté ensuite. Je n’ai jamais vraiment saisi sur quelle échelle de sincérité, il fallait la “ranger”… De la sincérité, il y en avait sûrement. Après comment cela traduisait vraiment dans sa tête à elle… Quelle importance donnait-elle à chaque personne à qui elle offrait cette sincérité, cette fraîcheur, cette ambiguïté d’espoir dont elle semblait en permanence vouloir se convaincre ? Je ne sais pas. Je ne vais pas dire que je m’en fiche, ni que je m’en fichais à l’époque. Non. Ce ne serait pas vraiment honnête. Simplement, il était évident, il fallait être conscient, qu’on ne peut pas se donner entièrement à tant de personnes à la fois et même si les vrais contacts, ne se font qu’au final sur un panel plus réduit. Je me rappelle qu’elle était attachante. Elle m’avait séduit en trois bouts de phrases jetées ça et là au milieu de ce bordel ambiant d’échanges plus ou moins bien “dirigés” vers des personnes (im)précises… Je crois qu’elle faisait (fait encore partie sûrement) de ces gens un peu spéciales que l’on fait siennes sans même vraiment le vouloir. Elle met une attache affective qui va aller jusqu’à te rendre jaloux à « l’insu de ton plein gré ». Je me rappelle encore l’avoir réalisé. Je ne sais plus vraiment quand, ni comment. Mes souvenirs sont très “flous”. Y a mille raisons à ça. Et pas les plus belles. C’est étrange d’y repenser. D’avoir toujours ce petit élan affectif inconscient qui ressurgit pour cette “petite” demoiselle. On n’a pas besoin forcément d’avoir échangé des milliers de mots pour que ça arrive. Suffit de tomber sur ce genre de personne. Aussi attachante qu’attachée, mais pour une durée indéterminée. Cela pouvait s’arrêter du jour au lendemain. C’est ce qui est arrivé d’ailleurs. Je ne lui en veux pas. C’était logique. De plus, étant donné que j’en ai fait de même du jour au lendemain… Je suis assez mal placé pour formuler un quelconque reproche. Ca n’empêche qu’elle a laissé sa petite trace indélébile. Un truc que t’as un peu de mal à juger l’importance que cela tient vraiment dans ta tête tellement le rapport “taille”/”importance” est démesurée. Mais il y a quelque chose. C’est sûr. De toute manière, je crois qu’on s’attache souvent à tout plein de petits détails… Et on passe ensuite à autre chose. C’est pas qu’on oublie. Non ça, c’est valable pour les autres… C’est simplement la vie qui a fait que. On aura toujours le doute sur le fait qu’on lui ait octroyé la bonne mesure. Mais en fait, c’est un peu ridicule de se poser même la question. Quand les choses se font avec sincérité, elles sont faites pour durer, peu importe l’interruption (jours, mois ou bien années)… Si l’on a un jour envie d’effacer, c’est qu’il y a quelque chose de pas clair au fond du sentiment. Un truc truqué. Sinon, on reprend les choses où elles se sont arrêtées. Pas de bilan, ni de droit d’inventaire. On reprend comme si on s’était quittés hier.
Voilà. Tu m’en fais dire des choses au détour d’un “détail”. C’est étonnant, hein ?
“J’aimerais que tu sois là”… Ca ressemblait à une promesse : peut-être que la magie tenait juste dans ces quelques mots. C’est peut-être aussi simple que cela.

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