Le prince n’est pas la reine de ce bal masqué

Je n’ai rien oublié
de ces moments de rêves,
de ces instantanés,
de ces instants où l’Eve
s’est remise à prier,
des secondes où l’on crève
de n’avoir su soigner
les blessures d’une plèvre
laissée à l’emphysème
d’un éphémère été.

Je n’ai rien oublié
et je n’ai rien gravé
sur l’autel de l’hymen
qui s’était déchiré,
qui m’a valu un règne
au royaume des damnés,
de ces gens que l’on haine
d’avoir voulu tenter
d’esquisser une veine
sur un corps décharné.

J’ai sur ma peau les scènes,
les dialogues ratées
Ce remords qui m’imprègne
et me fait reculer
Quand le souvenir saigne
D’un point embryonné
auquel on dit Amen
pour ne pas l’écouter
La vérité l’enseigne
Aux dépends des années
Le prince n’est pas la reine
de ce bal masqué

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