Une tendresse ordinaire

C’est bizarre. Je fais des rêves étranges en ce moment. Je ne sais pas dire si c’est mon imagination qui travaille ou s’il s’agit d’une sorte de rêve prémonitoire comme il peut m’arriver quelques fois d’en faire mais… Figure-toi que je me vois avec elles, en train de leur apprendre je ne sais pas bien quoi. Je suis un coup, dans un salon improbable, un coup, dans un jardin que je ne reconnais pas. Je ne te vois pas mais je sais que tu es là et que tu me regardes. Je ne sais pas ce que tu penses de ce que je fais mais j’imagine un sourire : un truc qui signifierait que tu me fais confiance pour me laisser faire avec elles. Et puis, je me vois en train de faire une sorte de discours avec un tas de gens devant moi… Dans la masse, il y a des gens que je connais, d’autres non, et encore d’autres qui sembleraient faire partie de ma famille même si leurs visages ne me disent rien. Je leur débite une suite de mots et il me semble que je leur raconte une histoire. Une histoire qui ressemble à la tienne. Une histoire qui ressemble à la mienne aussi. Une histoire qui nous raconte en deux chemins parallèles qui finissent par une rencontre. Une rencontre qui a déjà eu lieu mais que l’on a mis en sommeil avant de la réveiller à nouveau.

C’est vrai qu’il y a peut-être dans un coin de ma tête, l’idée rampante d’un scénario qui peut ressembler à ça… Mais faut-il encore que je le reconnaisse. Faut-il encore que je trouve les mots pour te le soumettre. Faut-il encore que je puisse encore croire que j’ai les moyens de t’entourer de mes bras, de te faire sourire ou peut-être pleurer mais que ce soit pour vivre et non pour s’arrêter. As-tu déjà eu cette sensation-là ? As-tu déjà ressenti cette… émotion qui t’envahit, quand bien même, tu te dis que cela ne se peut pas ? Je me dis que le petit ours brun m’a tapé un peu trop fort sur le crâne et que je m’invente l’épisode suivant « si jamais les choses avaient été bien faites ».

Mais tu vois, je crois que c’est comme ça que je voyais les choses, avant… Que… ça ressemblait à ce matin-là de réveillon de Noël… Un truc simple. Un truc pas compliqué. Un truc qui fait pas juste beau et juste place nette… Non.

Juste une tendresse ordinaire sans flonflon ni paillettes.

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