Je ne suis qu’un décor

Je ne suis qu’un décor, qu’un appartement où l’on vient se réfugier, une pièce plein de courants d’air qui en gardent les clés.

Je ne suis qu’une amphore, une outre pleine de vin que l’on vient boire quand on a besoin de se saouler.

J’ai des idées sur l’encor et sur la fin de l’été, j’en connais les refrains et je suis là pour te dire qu’il ne faut pas s’y arrêter.

Il y a des milliers de matins où il faut bien se souvenir que le jour s’est levé avec ce sourire à tes lèvres alors que tu n’étais même pas réveillée. J’avais sûrement l’air un peu lointain : je m’étais laissé emporté. 

Sur des routes, des chemins bordés d’un chagrin qui rêve d’oublier, même s’il reste dans l’écrin posé là, tout à côté.

Je ne suis qu’une chambre, une terrasse de café où l’on prend une limonade avant de la quitter.

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